Croisement du Tige de Strée
La culture dans tous ses états.
Le débat grandi autour de l’organisation du Salon de
la littérature de Paris. Ce ne sont pas les auteurs, ou les
titres de livres qui balisent le trajet du visiteur, mais
le nom des Etats. Tient donc ?
Poètes vos papiers !
Poètes documenti !
Poètes Papier !
La référence à Leo Ferré me vient à l’esprit comme
l’évidence du moment.
Le débat se place plus autour de l’hommage à Israël
à ses écrivains de renoms et par conséquence au
boycott des pays arabes. La n’est pas le propos de
cette note.
Il relève de savoir, si lorsque, je vais à la foire du livre,
j’y vais à la rencontre d’auteurs, de maisons d’éditions
et d’éditeurs ?
Pour moi, pauvre autodidacte et béotien en la matière,
Marek Alther, Amin Maalouf, Robert Ludlum, et qui
sais-je encore, Amélie Nothomb, sont des écrivains
qui donnent à lire et à penser, à rêver, et baladent
notre imaginaire dans leur propre imaginaire.
La Libye, la France, la Belgique, ou les USA, a ce que
Je sache n’écrivent pas de livre. Ou alors j’ai du raté
Un épisode.
Les Etats ont peut être besoins de la culture pour se
Refaire une virginité. Les hommes politiques donc !
Mais les écrivains, les penseurs, doivent ils se laisser
enfermer dans ce canevas qui n’a rien de culturel, de
liberté d’expression, de liberté de pensée.
Bon vous me direz, ca sert à quoi tout çà ? C’est ce
Que je me demande aussi.
« la poésie contemporaine ne chante plus
Elle rampe… Ce n’est pas le rince-doigts qui fait
les mains propres,
Ni le baisemain qui fait la tendresse…
Ce n’est pas le mot qui fait la poésie, c’est la poésie
Qui illustre le mot…
Le poète d’aujourd’hui doit appartenir à une caste,
a un parti, ou au Tout-Paris…
Le Poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé…
La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme
une musique…
L’embrigadement est un signe des temps …
De notre temps les hommes qui pensent en ronds
ont les idées courbes …
L’art n’est pas un bureau d’anthropométrie ! »
Bref extrait de « Il n’y a plus rien, Léo Ferré, 1973 »
Que ceci ne nous empêche pas de vaquer à nos
occupations, ni de réfléchir.